Actualité | Libération de Mohamed Ouathi

Publié le par Julien

MERCI POUR...

 

La libération sain et sauf de Mohamed Ouathi, 46 ans, a été annoncée par des sources sécuritaires palestiniennes sans plus de précision.

Parlant aux journalistes peu après sa libération, le journaliste n'a rien dit sur ses ravisseurs, se bornant à remercier un groupe armé palestinien, les Comités de résistance populaire, d'avoir "contribué à sa libération".

"Je veux dire que j'ai été bien traité et que tout s'est bien passé", a-t-il ajouté.

Présent à la conférence de presse, Marc Otte, émissaire de l'Union européenne au Proche-Orient, a qualifié d'"évènement heureux" la libération de M. Ouathi, un Français d'origine algérienne. "C'était grâce aux efforts discrets de la France, des amis, de la police et de l'Autorité palestinienne".

"J'ai vu le président Abbas ce matin, il m'a assuré qu'il suivait l'affaire et que les choses allaient se régler rapidement", a-t-il ajouté en se référant au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

A Paris, le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a déclaré qu'un "différend palestinien dont nous ne connaissons pas tous les éléments" serait à l'origine de l'enlèvement.

"L'important est qu'une issue positive ait été trouvée", a-t-il ajouté, en précisant que l'ex-otage arriverait en France mardi.

Le directeur général de France 3, Rémy Pflimlin, a indiqué avoir parlé à M. Ouathi. "Il est en bonne forme physique, fatigué. Les conditions de détention n'ont pas été faciles", a-t-il dit confirmant que c'était "une affaire interne aux Palestiniens, qui n'avait rien à voir avec les affaires liées à la politique internationale".

Le président français Jacques Chirac a adressé "ses plus vifs remerciements à M. Abbas.

Mohammed Ouathi avait été enlevé le 14 août au soir près de son hôtel par trois hommes armés agissant à visage découvert qui l'ont conduit à bord d'une voiture vers une destination inconnue.

Le rapt, qui n'a été suivi d'aucune revendication, a eu lieu peu avant le coup d'envoi du retrait israélien, évènement couvert par des milliers de journalistes. Il a connu son dénouement au moment où les derniers colons juifs quittaient le territoire palestinien.

Trois autres membres de l'équipe de France 3 à laquelle il appartenait avaient réussi à échapper aux ravisseurs.

Immédiatement après le rapt, les autorités françaises ont multiplié les contacts avec l'Autorité palestinienne pour obtenir la libération de M. Ouathi.

M. Abbas, qui a fait du rétablissement de l'ordre dans les territoires palestiniens l'une de ses priorités, avait condamné ce rapt.

"Nous ne tolérons pas ces actes anarchiques commis par certains. Les ravisseurs recevront le châtiment le plus sévère et nous les poursuivrons où qu'ils soient", avait-il dit.

L'union des journalistes palestiniens avait également dénoncé ce rapt, le qualifiant "d'acte lâche".

Samedi, trois groupes palestiniens, dont les comités de résistance populaire, ont appelé à la libération immédiate de M. Ouathi soulignant que son rapt portait du tort à la cause nationale palestinienne.

Plusieurs étrangers travaillant pour des organisations internationales, notamment l'Onu, ont été enlevés récemment par des hommes armés dans la bande de Gaza avant d'être relâchés rapidement sains et saufs. Dans la plupart des cas, les hommes armés ont recours à ces rapts pour faire pression sur l'Autorité palestinienne ou des groupes armés rivaux.

Après ces enlèvements, M. Abbas a ordonné à ses services de sécurité de protéger les étrangers.

France 3 - AFP

 

Publié dans The Tivi

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